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Démystification 101 : Réfuter les 5 principaux mythes de l’engagement bénévole

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Tout autour du globe, les bénévoles soutiennent les organisations à réaliser leur mission. Et pourtant, l’engagement bénévole est souvent compliqué en raison de mythes généralement répandus. À titre de dirigeant de bénévoles, vous avez l’occasion (et peut-être même l’obligation) de corriger ces idées fausses afin d’efficacement mettre à contribution le talent de cette mine de connaissances à votre charge, c’est-à-dire les compétences bénévoles !

Voici les cinq mythes de l’engagement bénévoles les plus connus à l’échelle de l’Amérique du Nord et quelques astuces à utiliser pour les dissiper.

Mythe no 5 : Le succès se mesure en termes d’heures et de dollars.

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Depuis des décennies, le jalon de l’industrie pour déterminer la valeur de l’action bénévole consiste en le nombre d’heures bénévoles consacrées au cours d’une année donnée. On accorde ensuite une valeur monétaire à ce nombre selon un barème de valeurs nationales ou locales pour chaque heure. Bien que cette approche puisse être utile avec certains scénarios (p. ex., déclarer des contributions en nature dans des rapports de subvention), elle peut également susciter des problèmes.

En voici la raison : Les heures et les dollars ne mesurent que la quantité, et non la qualité. Ils n’expriment pas la portée de l’action bénévoles, c’est-à-dire le nombre de personnes desservies, de repas distribués, d’animaux sauvés ou de lois promulguées. Les bénévoles n’apportent pas une contribution afin d’atteindre un quota d’heures, mais plutôt pour faire une différence pour la cause qui leur importe. Le suivi des heures n’indique en rien s’ils ont réussi à faire cette différence. De plus, comme le décrit Carter Kahl, « L’indication des heures bénévoles est une pratique révélatrice car elle communique ce que nous valorisons. Elle révèle, par exemple, que nous prisons la quantité du bénévolat, que nous célébrons le volume du bénévolat. »

Alors, à quoi votre organisation accorde-t-elle de la valeur ? Quelle information indiquera comment vos bénévoles étendent la portée de votre organisation ? Rehaussent le bien-être des gens ? En fin de compte, comment ces bénévoles vous rapprochent-ils de la réalisation de votre mission ? Compilez ces données et ces témoignages, célébrez-les et, ainsi, vous démystifierez le mythe que le succès se mesure en heures et en dollars.

Mythe no 4 : Les bénévoles sont gratuits.

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Trop souvent, les dirigeants considèrent l’engagement bénévole comme une stratégie gratuite. Mais un effectif de bénévoles non rémunéré ne signifie pas nécessairement que leur participation ne requiert aucun investissement. Au contraire. Les organismes qui retiennent la participation de bénévoles de façon significative peuvent y parvenir parce que leurs investissements consistent en un engagement stratégique – des investissements qui vont bien au-delà des cadeaux de reconnaissance. Ils investissent au niveau du personnel pour diriger la stratégie, en formant tant les bénévoles que les employés qui les soutiennent, de la technologie, des vérifications d’antécédents, l’équipement dont se servent les bénévoles lors de leur action bénévole, et d’une reconnaissance significative.

Les dirigeants qui perpétuent le mythe que les bénévoles sont gratuits risquent de susciter parmi leurs employés la crainte d’être remplacés par des bénévoles à des fins d’économie de coûts, tandis que ceux qui sont disposés à investir dans l’engagement bénévoles prônent l’idée que le partenariat bénévoles-employés élargit la capacité de l’organisation.

Vous pouvez éliminer ce mythe en considérant les investissements requis pour mobiliser les bénévoles. Discutez plus loin que la valeur financière de la contribution bénévole, et plutôt sur le rendement de l’investissement en bénévolat, ce qui illustre de façon probante le rendement de chaque dollar investi dans l’engagement bénévole.

Mythe no 3 : Les bénévoles sont un programme et non une stratégie.

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Bien que les dirigeants parlent généralement d’un « programme de bénévolat », ce terme peut prêter à confusion. Lorsque les bénévoles sont considérés comme étant un « programme », on les catégorise comme étant des « participants à un programme » et, par conséquent, ils sont perçus comme étant une concurrence à d’autres participants de programme pour des ressources. À l’inverse, lorsque l’engagement bénévole est présenté à titre de stratégie, les bénévoles deviennent alors partenaires des employés à réaliser la mission et en mesure d’apporter une contribution dans tous les secteurs des opérations.

Voici comment vous pouvez renverser ce mythe et influencer votre organisation à embrasser le principe que l’engagement bénévole est une stratégie :

  • Songez à la place qu’occupe l’engagement bénévole dans votre organigramme – avec le service des programmes ou à titre de service de soutien pour l’ensemble de l’organisation ?
  • Assurez-vous que l’engagement bénévole est représenté dans votre plan stratégique.
  • Reconnaissez tous les employés qui supervisent des bénévoles et embrassez votre rôle en qualité de consultant interne auprès de ces collègues au sein de l’organisation.

Mythe no 2 : Un meilleur recrutement règlera toutes les difficultés.

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Le recrutement est un défi. Selon le rapport de progrès en gestion bénévole 2023 de VolunteerPro, les gestionnaires de bénévoles autour du monde entier ont identifié le recrutement comme étant le plus grand défi. Il n’est pas surprenant que nombre d'entre eux cherchent à combler des postes bénévoles en doublant la mise sur des méthodes de recrutement éprouvées – affichages en ligne, mesures incitatives pour les bénévoles, et exhortations auprès des bénévoles dévoués actuels à accroître leur déjà lourd engagement. Mais du même et du pareil en plus grand nombre ne fonctionnera pas cette fois-ci.

Dans une récente publication, Rob Jackson a habilement expliqué : « … si les rôles que nous voulons confier à nos bénévoles ne sont pas suffisamment flexibles et sans impact significatif, peu importe si notre campagne de recrutement est attirante et bien conçue, nous éprouverons de la difficulté à obtenir de nouveaux bénévoles …. Lors d’une crise du coût de la vie, si nous ne libérons pas de fonds pour rembourser les dépenses des bénévoles, les gens ne se porteront pas bénévole tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas se permettre … de subventionner notre œuvre. » Finalement, Jason conclut : « Pour assurer le succès de notre organisation en engagement bénévole post-confinement, un changement systémique est requis. »

En qualité de dirigeant, vous pouvez enrayer le mythe selon lequel le recrutement à lui seul est la panacée en menant des discussions sur la façon de changer le paysage du bénévolat, d’éliminer les obstacles au bénévolat et d’autres enjeux systémiques qui rendent l’engagement bénévole difficile dans ce nouveau monde. Ce qui nous amène au mythe numéro 1.

Mythe no 1 : Nous pouvons revenir à ce que nous faisions auparavant.

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Le monde est en constante évolution. Toutefois, de nombreux changements qui, croit-on, ont commencé en 2020 en raison de la pandémie mondiale, sont en réalité des tendances accélérées de transformations qui étaient déjà en jeu. En d’autres termes, bien que les organisations aient déployé des possibilités de bénévolat virtuelles en des nombres records en 2020, l’engagement de bénévoles en ligne n’avait rien de nouveau, ni les défis que peuvent susciter les grands groupes de bénévoles d’entreprise, ni un accès inéquitable au bénévolat. Les bouleversements des années récentes nous ont contraints à faire une pause et à repenser la façon dont nous engageons les bénévoles et, ensemble, comment nous pouvons mettre à contribution cet esprit d’idées et de collaboration novatrices afin de continuer à réinventer les possibilités de bénévolat. Les bénévoles sont peut-être revenus servir en présentiel, mais cela ne signifie pas qu’ils sont retournés à 2019 – et nous non plus, d’ailleurs.